Édition du mercredi 9 juin 2004
Le président du conseil régional de Midi-Pyrénées Martin Malvy réclame des excuses au ministre délégué à l'Intérieur Jean-François Copé
Le président socialiste du conseil régional de Midi-Pyrénées Martin Malvy, par ailleurs président des maires de petites villes (APVF), a réclamé mardi des excuses au ministre délégué à l'Intérieur Jean-François Copé, qui a accusé les 20 présidents de région de gauche d'organiser "une sorte d'appel à la désobéissance à la loi" (voir "Maire-Info" du 8 juin 2004).
Les 20 présidents de régions de gauche ont décidé d'organiser jeudi des débats dans leurs conseils régionaux pour mettre en garde les Français contre "les menaces" que représentent, selon eux, les projets de loi Raffarin sur la décentralisation.
Lundi, Le ministre délégué à l'Intérieur, Jean-François Copé, en charge notamment des collectivités territoriales, leur a reproché de vouloir "ériger la collectivité régionale dont ils ont la charge en contre-pouvoir", qualifiant leur démarche d'"assez choquante" et estimant qu'elle "s'apparente à une sorte d'appel à la désobéissance à la loi".
"Les propos de Jean-François Copé constituent un grave dérapage, révélateur du peu de considération que ce gouvernement a pour les collectivités locales", s'est insurgé Martin Malvy dans un communiqué. "Comment un Premier ministre, qui prétend faire de la décentralisation l'un des axes marquants de sa politique, peut-il autoriser son porte-parole à nier le droit des conseils régionaux à se réunir à la date de leur choix en session plénière?", s'étonne-t-il encore.
"La libre administration des collectivités locales est un principe constitutionnel", ajoute M. Malvy. "Si une démarche est +choquante+, c'est bien cette intrusion du porte-parole du gouvernement dans le champ des collectivités locales. Aujourd'hui il leur doit des excuses", estime le président socialiste.
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